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David Goudreault livre une puissante lettre sur le bonheur

David Goudreault était de retour à l’émission Bonsoir Bonsoir sur les ondes d’ICI Radio-Canada. Encore une fois, l’auteur a récité une de ses fameuses lettres. Ce coup-ci, il parle du retour du mois de mai, mais surtout du bonheur.

On peut l’entendre dire: « Les impôts qui te montent un dossier, une vieille dette qui compte les intérêts, Dans ton dos, t’as déjà toute la coutellerie de Ricardo, Mais si tu tiens debout, tiens ton boutte!, Bricole du mai en douce, prends ta place, fais-toi des cadeaux Y’ aura plus de surprise au fond des boîtes de céréales ». On peut sans aucun doute dire qu’il a énormément de talent.

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Le texte de complet Oui, mais mai

Le bonheur, c’est un biscuit fondant aux pépites de gravier
Tout est question d’appétit
Apprendre à goûter le sucre dans le sang
Admirer les étincelles sur fond gris

Même édenté, garder le sourire
Un feu de joie, un brasier sous les engelures
Je devine les ruptures, les adieux
Les fonds de pénitenciers, les corridors de Ste-Justine

Les cœurs gros et nos paumes vides
Les promesses qui passent par la fenêtre
Et les valises sur le bord de la porte
Je sais tout ça

Oui, mais mai revient
La vie est belle… cruelle et injuste
Par bout, la tienne le sera aussi
Arrache tout ce que tu peux

Aux mâchoires de la fatalité
Le malheur, c’est oublier de ramasser ses miettes
De rires et d’amour
Après les poignées de garnotte avalées de travers

Nos corps et les grands empires s’effondrent
Les plus belles nations meurent
On veut déjà nous arracher la langue
Trop tard moins quart

Leur été sera notre automne
Et nul ne manquera d’hiver
Les tempêtes trouvent leur chemin
De moins en moins de printemps entre nos mains

Il nous glisse déjà entre les doigts
Le monde, un glacier en larmes
Demain la mort, dehors novembre
Oui, mais mai revient, encore

Même si elle a les dents toutes pourries
Faut pas se détourner quand la chance nous sourit
Boude pas ton plaisir, et ta détresse non plus
Embrasse tout’ à pleine bouche

Hier, demain était encore à venir
Ce jour est une denrée rare et périssable
Carpe diem, Yolo pis toute la patente
Tu le sais pas, t’sé, y’a peut-être un cancer qui te gruge en cachette

Les impôts qui te montent un dossier, une vieille dette qui compte les intérêts
Dans ton dos, t’as déjà toute la coutellerie de Ricardo
Mais si tu tiens debout, tiens ton boutte!
Bricole du mai en douce, prends ta place, fais-toi des cadeaux

Y’ aura plus de surprise au fond des boîtes de céréales
Pis dans le fond du quotidien non plus
Faut gosser nos petites joies à la main
Rien laisser passer, s’entraîner l’émerveillement

Croiser nos routes et les doigts, s’espérer de l’exception
Personne n’est à l’abri d’un grand amour
Un coup de chance, un éclair de génie
On va se botter le cul aux pieds de vent

Se prémunir des laideurs ordinaires
Quitte à faire le deuil des vivants
Février sous le talon, dégeler à temps plein
Attends rien, tout se peut, tout s’épuise
Le bon moment ne viendra jamais
Oui, mais mai est revenu
Et toi aussi

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