Geneviève Leclerc soulève un point essentiel sur la réalité des artistes issus de la télé-réalité musicale au Québec. Dans son message, elle dénonce le décalage criant entre les logiques économiques des producteurs et les réalités humaines des artistes. Alors que l’industrie télévisuelle évalue les projets selon leur rentabilité préférant La Voix à Star Académie pour des raisons budgétaires, elle oublie ceux qu’elle met en lumière pour ensuite les abandonner.
Depuis près de 20 ans, ces émissions créent des artistes en série sans jamais leur offrir un marché durable. Leclerc, elle-même ancienne candidate, souligne combien il est difficile de survivre dans un milieu saturé, sans scène, sans radios ouvertes, sans soutien structuré. Elle ne critique pas l’existence de ces shows, mais le manque de vision à long terme pour ceux qu’ils propulsent.
Elle appelle à une prise de conscience : au lieu de penser en termes de cotes d’écoute et de profits, il faudrait réfléchir à l’humain derrière le produit. Car derrière chaque candidat, il y a un rêve, une vocation, et souvent une désillusion. Le divertissement a un coût, dit-elle, et ce coût, ce sont les jeunes artistes qui le paient.
