Olivier Primeau résume bien le sentiment général avec sa phrase : « C’est tellement gênant 😅 ». En 2025, Montréal, une métropole qui prétend être moderne et inclusive, sera incapable d’offrir un service aussi élémentaire que des toilettes dans son métro. La STM justifie cette décision par des enjeux de sécurité. Autrement dit, elle admet qu’elle n’a pas les moyens de gérer un aménagement public de base. Ce n’est pas seulement gênant, c’est alarmant. Si une société de transport n’arrive pas à assurer la sécurité d’une toilette, comment peut-on croire en sa capacité à gérer un réseau complet?
Le contraste avec d’autres villes est brutal. À Tokyo, à Paris, à Londres, même à New York, des toilettes sont disponibles dans de nombreuses stations. Propres, surveillées, accessibles. Ces grandes métropoles, souvent plus complexes que Montréal, parviennent à offrir ce service de manière efficace et sécuritaire. Pourquoi Montréal serait-elle une exception? Pourquoi les usagers d’ici devraient-ils accepter moins, voire rien? Une famille, une personne âgée, une femme enceinte : tous sont laissés à eux-mêmes. C’est un manque flagrant de respect envers ceux qui choisissent d’utiliser le transport collectif.
Cette décision ne concerne pas uniquement des toilettes. Elle révèle un problème plus vaste : l’incapacité croissante de Montréal à livrer des services de base, à assurer un minimum de dignité dans l’espace public. Ce choix de la STM illustre un glissement inquiétant vers une ville où les besoins fondamentaux sont ignorés, où les solutions sont abandonnées avant même d’être tentées. Comme le dit Primeau, c’est gênant, oui mais c’est surtout une preuve de déconnexion totale entre les gestionnaires et les réalités de la population.
