Dans une lettre incisive et passionnée adressée à Patrick Lagacé, le musicien Antoine Corriveau répond aux critiques du chroniqueur envers les premières parties de spectacles. Adopte un ton à la fois fraternel et mordant, Corriveau cherche à corriger une vision qu’il juge simpliste et mal informée du milieu musical.
Il y défend la pertinence des premières parties, qu’il ne considère pas comme de simples prétextes à vendre de l’alcool, mais comme des occasions réelles de découverte artistique et de solidarité entre musiciens. Il dénonce aussi les contraintes économiques qui pèsent sur l’industrie, notamment les faibles marges de profit, les coûts élevés de tournée, et le rôle crucial que joue la vente d’alcool pour soutenir la présentation de spectacles.
Corriveau souligne que les retards ne sont pas dus à la paresse ou au manque de respect du public, mais souvent à des décisions logistiques motivées par la volonté de jouer devant une salle pleine. Enfin, il invite Lagacé à faire preuve de plus de curiosité et de rigueur journalistique, rappelant que les arts vivants nécessitent compréhension et respect. Cette réponse, à la fois ferme et nuancée, révèle les tensions entre culture populaire et réalité économique.
