Après 62 ans d’existence, l’entreprise Weight Watchers (désormais connue sous le nom de WW International) a déclaré faillite, selon CNN. Ce pilier de l’industrie des régimes a été accablé par une dette de 1,5 milliard de dollars, dont les intérêts annuels de 100 millions de dollars représentaient un fardeau insoutenable. Malgré cette procédure, la PDG Tara Comonte assure que l’entreprise poursuivra ses services tout en réorientant sa stratégie pour s’adapter à un marché de la perte de poids en pleine mutation.
Plusieurs facteurs ont contribué à cette chute. D’abord, une perte significative de clientèle : 12 % des membres ont quitté le programme récemment, fragilisant les revenus de l’entreprise. Ensuite, le départ d’Oprah Winfrey, égérie influente de la marque pendant près d’une décennie, a marqué un tournant. Son aveu d’avoir eu recours à un médicament amaigrissant, en contradiction avec l’approche traditionnelle de WW, a porté un coup dur à la crédibilité de l’entreprise.
WW avait déjà tenté de se réinventer. L’ancienne PDG Sima Sistani avait lancé une plateforme de télémédecine, mais cette initiative n’a pas su séduire ni stabiliser l’entreprise. Elle a été remerciée en septembre 2024. Aujourd’hui, la faillite semble être le dernier recours pour alléger le poids financier et structurel accumulé au fil des années, tout en tentant de se repositionner dans un secteur désormais dominé par les solutions pharmaceutiques. WW entame ainsi une phase critique de son existence.